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  • Photo du rédacteurÖtzi

Le tatouage punitif : Un moyen d’exclure les individus de la société

Pendant la seconde guerre mondiale, le tatouage était forcé et punitif. Un système mis en place par les nazis qui leur permettait d’identifier et d’exclure plusieurs individus de la société. Un marquage social souvent exercé sur les juifs et autres détenus de camps de concentration et d’extermination.


Bon nombre de détenus de camps de concentration ou d’extermination étaient tatoués pendant la seconde guerre mondiale. Parmi ces « prisonniers », on retrouvait notamment les Tsiganes, tatoués de la lettre « Z ». Un marquage social mis en place par les nazis qui leur permettait de reconnaître les individus entre eux. Néanmoins les Aryens, eux aussi, étaient tatoués. Ils étaient tatoués plus précisément de la lettre « A », une lettre qui pour eux, était un marquage de supériorité.


Mais ce n’est pas tout. Dès l’entrée des détenus dans les camps, les SS leur tatouaient un numéro de matricule à l’intérieur du poignet. Un système de « notation », comme le marquage animalier, qui visait à enclencher un processus de « déshumanisation ». Une atteinte supplémentaire pour les Juifs dans la mesure où elle contrevient à un principe de la Torah qui proscrit toute modification irréversible du corps. Les prisonniers devaient même apprendre leur numéro par cœur et les réciter en Allemand à chaque appel ou convocation. En parallèle, ceux qui n’étaient pas marqués étaient directement soumis à une exécution, seulement à partir du printemps 1942. Pour rappel, de 1940 à 1945, un million de Juifs européens ont été tués, seulement à Auschwitz-Birkenau. 400 000 personnes étaient enregistrées et réduites à un simple numéro.



Les déportés étaient identifiés par leur numéro de matricule @DR


Le tatouage forcé pour collaboration avec l’ennemi


Lors de la libération, de nombreuses femmes ayant collaborées avec l’ennemi allemand se sont retrouvées tondues et tatouées d’une croix gammée sur le front, peinte au goudron. Pour cause, leurs relations sexuelles avec les Allemands, appelées également « collaborations horizontales ». Outre cette « infamie » selon certains français, cette collaboration pouvait aussi être d’ordre économique. C’est-à-dire, le fait de livrer certaines ressources alimentaires ou autres à l’ennemi. Ces femmes pouvaient même être scarifiées d’une croix gammée ou lynchées sur la place publique.



Accusé d'avoir collaboré avec l'occupant, cette femme a été tatouée d'une croix gammée @


Auschwitz et ses aiguilles métalliques


La plaque métallique à aiguilles était l’objet le plus utilisé par les nazis pour tatouer les déportés. Sur chaque plaque, un chiffre formé par les aiguilles était brutalement enfoncé dans la poitrine et le bras avant gauche de chaque détenu. Par la suite, l’encre venait s’apposer sur la peau incisée. Une pratique barbare, seulement réalisée dans le camp d’Auschwitz-Birkenau où par ailleurs certains vestiges ont été découverts récemment d'après l'Express. Parfois, les détenus étaient même forcés de tatouer leurs propres semblables. Une monstruosité à la hauteur de l’époque…



Des aiguilles métalliques pour tatouer les détenus d'Auschwitz @DR




Bastien VIENNOT




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